Mise en place par la loi du 25 juillet 1985. L’objectif était de permettre aux petites et moyennes entreprises, ne pouvant recruter du personnel à temps plein, de mutualiser leurs besoins afin de favoriser la création d’emplois durables.

Les Groupements d’Employeurs sont nés dans le secteur de l’agriculture. Pour ses métiers où le besoin en compétences est régulier mais ponctuel et sur de faibles temps de travail, l’agriculture a inventé sa solution en se partageant des salariés.

Cette solidarité a permis de fidéliser les salariés de saison en saison sur les exploitations et de pallier un turn-over constant. Le Groupement d’Employeurs s’est ensuite étendu au tourisme, au bâtiment, puis à toutes les branches professionnelles au sein des territoires. Il existe également des Groupements d'Employeurs regroupant plusieurs branches, ils sont dits “multi-sectoriels”.

Depuis 1985, plusieurs lois encadrent les Groupements d’Employeurs. La dernière date du 13 juillet 2011, elle est dite Loi Cherpion. Cette loi favorise la flexibilité du Groupement d’Employeurs pour ses adhérents (responsabilité solidaire rationalisée, levée des seuils d’effectifs, adhésion à plus de deux GE…) tout en sécurisant les salariés par la création d’emplois pérennes.

Aujourd'hui, les groupements d'employeurs sont de plus en plus reconnus comme outils de partage des compétences. Ils jouent un rôle important dans la lutte contre la précarité de l’emploi. Leur modèle s’adapte parfaitement aux nouvelles réalités du marché du travail, notamment pour mutualiser certaines expertises de pointe entre différents acteurs (par exemple dans le secteur du numérique).

Le modèle français des groupements d'employeurs a inspiré d'autres pays européens, notamment en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas. Ce concept continue d'évoluer à travers l'Europe, souvent dans le cadre de politiques visant à favoriser l’emploi et la compétitivité des PME.